1 mois à Trinidad Le temps de se remettre de notre transat’, et nous voici « installés » à Chaguaramas,
petit village constitué exclusivement de marinas et des magasins qui vont avec (accastillage,
voilerie, moteur, électronique, électricité, minimarket et quelques restaurants).
Nous sommes à une petite heure de maxi (les taxis communs) de Port of Spain, capitale
de Trinidad, sur la péninsule au Nord-
|
||
|
Ces marinas sont le paradis des navigateurs en cette « saison cyclonique » qui s’étend
de juin à novembre. Fraîchement débarqués comme nous où arrivés de longue date, en
provenance des Antilles ou du Brésil ou du Vénézuela, avec leurs récits et leurs
problèmes techniques, le quotidien de chacun consiste à résoudre les problèmes dans
la journée, et partager solutions et aventures passées le soir, à la terrasse d’un
lolo ou dans le cockpit de l’un des bateaux. Nous faisons ainsi la connaissance de
nombreux équipages, souvent des couples, quelquefois des enfants, souvent en français,
quelquefois en anglais ou brésilien … Un grand plaisir du lieu. Et l’occasion de
nouer des relations qui auront peut- Pour nous, la liste des travaux à réaliser est assez complète et ne cessera de s’allonger avec les journées passées. Fameux proverbe local : « 1 problème de résolu, 2 nouveaux de déclarés ». Groupe électrogène, électricité, moteur tribord, convertisseur, plomberie, nouvelle fuite d’eau dans la coque … auxquels s’ajoutent les bricolages « pour le plaisir » dont Bruno s’est fait une spécialité (et une liste). Nous évitons quand même la fameuse sortie de l’eau chère à Thétys depuis notre départ, et pourtant les infrastructures locales sont cette fois au top pour l’envisager. Enfin un mois après, 99,9999% des problèmes sont résolus ou contournés. Et nous avons énormément progressé dans les différents corps de métier exploités, ainsi que dans la connaissance des entrailles de Thétys (notamment en terme de câblage, un must !). Presque prêts pour écrire une documentation complète du bateau et nous recycler dans l’artisanat nautique. Sans compter nos « compétences » informatiques très appréciées à bord des autres bateaux. |
|
Et la fameuse « saison des pluies » ? En effet, pour être située « en dehors de la
zone cyclonique à risque », Trinidad ne se place pas moins juste à l’entrée de cette
fameuse zone, et donc voit passer les « ondes tropicales » qui peuvent ensuite devenir
des cyclones. Cela signifie en moyenne 1 à 2 douche par jour, rinçant aussi bien
les coques et les ponts que les malheureux sortis chercher le pain en annexe … Quinze
minutes intenses, dix centimètres d’eau au fond de tout récipient (l’annexe en étant
un dans ce cas- |
|
|
|
Le mois écoulé nous a aussi permis de découvrir un petit peu les environs, et nous profitons donc de tous moments non « bricolés » pour mettre le cap sur les mouillages de la pointe ouest, les « boccas » qui séparent l’île de Trinidad de multiples petites îles vertes à maximum une petite heure de moteur : Chacachacare reste notre préférée, à une encablure de la côte vénézuélienne. Là se situe le paradis des oiseaux, les eaux vertes du golfe de Paria, le calme absolu (avant les grains), partagé avec quelques autres bateaux en attente (de réparations ou pièces détachées en provenance d’Europe). Parfois le mouillage nous appartient … Seuls au monde ! L’occasion de réaliser nos premiers mouillages, ce qui consiste à poser l’ancre au
fond, faire reculer le bateau en même temps que la chaîne se dévide, mettre la bonne
longueur, et prier pour que l’ancre « rappelle », signe qu’elle est bien accrochée.
Et en principe recommencer la manœuvre autant de fois que nécessaire si le rappel
est inexistant ou si on a un doute, puisqu’un mouillage calme peut se transformer
en piège avec fort vent et vagues qui poussent à la terre en quelques minutes, au
gré des grains. Le tout avec sérénité … (pas toujours facile de refaire 3 fois une
manœuvre au milieu de 3- Bruno sort enfin ses fusils de pêche sous- , dauphins, raies et gros tarpons l’accompagnent dans ses recherches, et notamment celle de la fameuse langouste. Mais il n’en aperçoit pas la queue d’une, dans ces eaux vertes et chargées de particules en suspension qui rendent la visibilité difficile, n’ayant pourtant pas lésiné sur les moyens en essayant d’y aller de nuit ! Le mythe de la langouste grillée au barbecue à l’arrière de Thétys résiste encore et toujours au pêcheur du bord … Mais l’avitaillement quotidien en poisson très très frais qu’il propose aux bateaux voisins est très apprécié ! |
|
Nous passons aussi quelques journées « à terre », l’occasion de remettre des chaussures ( !) pour aller visiter Port of Spain, et passer une journée dans la «rain forest » qui est en fait un sanctuaire pour oiseaux, insectes, papillons multicolores, flore colorée et singes. Nous ne verrons pas ces derniers, mais accompagnés d’un photographe professionnel (une célébrité locale) de la nature, nous découvrirons une toute petite partie de ces réserves de nature, bien abritée dans ces immenses forêts tropicales qui couvrent toute la partie montagneuse de Trinidad. Une baignade rafraichissante au pied d’une magnifique cascade d’eau claire, clôturera cette merveilleuse et trop brève incursion dans « l’île aux oiseaux ». L’occasion pour les photographes en herbe que nous sommes de nous exercer, le résultat est sur le site web ! |
||
Fin juillet, après un mois à Trinidad, après avoir bouclé la (les) liste(s), après avoir refait les pleins de nourritures, eau, gasoil, envoyé les derniers mails, nous pouvons enfin mettre le cap sur Tobago, qui d’après tous ceux qui y sont passés est encore plus belle, plus nature, plus calme que Trinidad … La chasse à la langouste est ouverte !!! |