Iles Gambier, la séduction du bout du monde Alors que la navigation pour arriver ici nous a un peu épuisés, nous découvrons le
sens de « l’hiver austral » pile sous le tropique du Capricorne. Les températures
de l’air et de l’eau s’accordent à un tout petit 23°C et nous obligent à ressortir
les pantalons et chaussettes le soir, les couvertures polaires pour la nuit, les
coupe- Malgré cet accueil plutôt frais et notre fatigue post-
La population est d’une gentillesse toute polynésienne, et nous invite immédiatement
à participer à la vie de l’île. Nous assistons ainsi à nos premières danses. La magie
s’installe, que ce soit lors d’une répétition donnée par les adultes, ou lors du
spectacle de fin d’année de l’école maternelle et primaire. Costumes, musiques, rythmes,
ondulations, sourires charmeurs, gaité et rires, l’âme de ces gens s’exprime au travers
de la danse dès le plus jeune âge. Nous sommes sous le charme. Autre temps fort,
les Gambier accueillent leur jubilé à la mi-
Et pour compléter notre découverte des traditions locales, nous sommes invités à un mariage, Bruno ayant offert ses talents de photographe à la famille. Passage à la mairie sous la houlette de madame le Maire, puis cérémonie à l’église de Taku où nous avons le privilège d'être emmenés dans la voiture de la mère de la mariée. L’office est célébré par l’évêque en personne (venu pour le jubilé), assisté de quatorze autres autorités religieuses, et comme le marié est protestant, un petit comité familial glisse quelques chants et prières protestant dans cette cérémonie catholique. Ici les religions font bon ménage ! Pour finir, tous ceux qui le souhaitent sont invités à partager la fête (300 personnes quand même) pour un repas composé exclusivement de spécialités locales, mais sans alcool, l'évêque ayant pris bonne place au banquet entre les mariés. |
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L'autre atout séduction des Gambier, c'est son grand lagon parsemé d'îles, qui offrent
de vrais mouillages pour tour- C’est magnifique, sauvage, unique, l’impression de « bout du monde » est très forte. Quelques familles qui vivent en solitaire sur ces îles nous accueillent dans leurs petits coins de paradis, pour partager apéros ou repas. Ils nous initient également au secret des fermes perlières. C’est là, juste sous nos coques, entre 2 bouées, que se cachent les nacres qui abritent les futures perles qui vont grandir et prospérer pendant 18 mois, le temps de se parer de ces couleurs propres aux perles de Polynésie, et avant d'être vendues dans le monde entier. Nous ne repartirons pas les mains vides … |
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Mais la Polynésie, depuis le temps qu'on en parle, est aussi réputée pour ses fonds
marins, et plus précisément la taille de ses poissons, et la quantité de requins
qui les accompagnent. Bruno, qui n'a pas mis la tête sous l'eau depuis bien longtemps,
s'aventure. Un énorme mérou lui fait de l'œil, il le flèche, et attire aussitôt quatre
jolis requins affamés. C'est bien connu, les requins "de lagons" ne mangent pas d'homme
! Sont- |
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Pas fâchés pour autant, nous tentons l'aventure langouste un soir. Cela consiste
ici à aller se promener sur le platier, dans 10 centimètres d'eau, et à débusquer
les belles qui se cachent dans les trous, mais ont les yeux qui brillent à la lumière
des torches. Ayant préalablement repéré les lieux dans l'après-
Mais les bonnes choses ont une fin, et un mois après avoir amerri aux Gambier avec Thétys, les sens émoustillés par cette séduction du bout du monde, nous nous envolons par avion cette fois pour Tahiti puis Paris, le temps de retrouver famille, amis, et de célébrer quelques heureux évènements. En atterrissant à Tahiti, avec la magnifique vue sur ses montagnes, on réalise soudain qu'on vient de vivre déjà un mois en Polynésie. Un mois bien rempli, surprenant, enrichissant, magnifique et magique, qui clôture un peu pour nous cet "Episode 1", presque un an et demi après être partis de Marseille. Le retour en France auprès de ceux qui nous suivent est très positif, et nous permet de partager notre voyage et tout ce que nous en avons retiré depuis ces longs mois si différents de notre "vie d'avant". Petits et grands moments de bonheur partagés se succèdent à un rythme élevé ! Un mois après, nous rentrons à la maison, et c'est dans une ambiance de fin du jour avec ciel noir sur les sommets de Taravaï que le bateau d'Hervé nous dépose à bord de Thétys, qui sous bonne garde (encore merci à eux) n'a pas bougé pendant notre absence. Le froid est toujours là, les paysages sont toujours aussi magiques et irréels, mais quelque chose a changé, en nous. Nous nous sentons pleins d'énergie nouvelle pour attaquer "l'Episode 2", pour lequel nous avons encore plus le sentiment de vouloir approfondir ce "mode de vie" que la découverte "touristique" de tous ces endroits merveilleux. En effet, ce sont finalement surtout les rencontres, les activités, les projets, la possibilité de partager ces moments, qui donnent à ces lieux uniques la dimension qu'ils prennent dans notre voyage. |