Mopelia, perle paradisiaque 15 mois … beaucoup plus que la plupart des bateaux, pas assez pour tout découvrir, suffisamment pour avoir un joli aperçu de la Polynésie française … Après mûres réflexions quant au choix de programme, nous reprenons notre route et le principe de base des tourdumondistes : avancer, vers l’ouest de préférence, pour continuer à découvrir de nouvelles choses. Le seul impératif pour nous devient le fait que Thétys doit se trouver un petit coin à l’abri à partir de novembre, pour le début de la saison cyclonique. Ouest donc, mais où ? Une multitude d’options s’offrent à nous, et nous optons pour une trilogie d’atolls perdus au milieu du Pacifique sud, pas vraiment sur les routes, avec des passes étroites ou mal cartographiées … en route pour l’aventure version Robinsons, c’est reparti pour Thétys ! |
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1ère escale, Mopelia, situé à 250km à l’Ouest de Bora Bora. Mais déjà tellement loin des circuits classiques. La passe très étroite (20m quand Thétys fait 8m de large) sert de passage à niveau, il faut une bonne météo pour entrer. Accompagnés de Pascaux (gennaker bleu) et Colorazul (spi blanc), le spi rouge de Thétys se présente à 10h à l’entrée de la passe, et Michel se fait un plaisir d’ouvrir la route, même pas peur. Les pilotes sont concentrés, les copilotes admirent les couleurs et les bords déchiquetés de la passe qui plongent net à quelques mètres de chaque coté des coques des catamarans. Les 3 vont se garer au fond de l’atoll, devant le « village ». 15 personnes vivent ici, sous la responsabilité du «patriarche» de 55 ans : Tetuanuirereiteapuroa
dit Calami ... On y trouve sa femme Sophie, 3 petits- |
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Durant une semaine à Mopelia, nous retrouvons la vie de mouillage quittée depuis Mai aux Tuamotus : pêche, snorkeling, balades sur la plage, ramassage de coquillages, bonnes bouffes et bonnes soirées entre bateaux : rhum arrangé, beignets de poisson et paella aux langoustes pour Colorazul, sauce sashimi et fondant au chocolat des Pascaux, crumble, marinades indiennes, et petites crèmes au caramel coté Thétys … On ne va pas mourir de faim, et même Bruno ne nous parle plus de Mac Do ! Mais l’accueil de nos hôtes s’avère à la hauteur de cette tradition polynésienne, ce qui nous permet de partager avec eux quelques moments forts. |
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Un matin, Bruno, Pascale et Carmen accompagnent Calami à la chasse au kaveu. Késako ? Le crabe des cocotiers, nourri au coco, dont la chair est particulièrement goûteuse. Calami connait les trous à kaveus comme sa poche, et ne met pas longtemps à attraper 3 beaux spécimens, qui sont déjà dans la force de l’âge (une vingtaine d’années quand même), et pour lesquels il vaut mieux savoir s’y prendre : repérer le trou, bien regarder dedans pour voir sous quel angle se présente la bestiole, envoyer la main, le choper et le retirer bien vite, tout en évitant les pinces, ultra puissantes. Nos trois amateurs ne s’y méprennent pas, et laissent faire le spécialiste. Et le soir, c’est régalade, avec une bonne mayonnaise ! |
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Autre temps fort : la récolte de perle « comme à la maison » ! Il y a 1 an, les derniers
producteurs récolteurs de perle du lagon sont partis à cause d’un cyclone, laissant
toutes leurs installations en plan, soit quelques milliers d’huitres perlières qui
continuent de grandir, protégées dans des paniers pendus à des bouées qui parsèment
le lagon. On part équipés de nos palmes- |
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Enfin la veille de notre départ, Calami et toute sa famille nous invitent à un repas
polynésien chez eux, l’occasion d’échanger un bon moment de leur vie contre les cadeaux
que nous leur avons préparés : vêtements, fruits et légumes, DVD ... Nous pêchons
encore un peu de poisson frais, et ils font cuire au four polynésien (des heures,
des pierres chauffées, empaquetage avec les feuilles de bananes) le porcelet juste
égorgé pour l’occasion. Plats de manioc, de patates douce, pain au coco, citrouilles
au lait de coco … les discussions vont bon train, et l’ambiance est polynésienne,
gentillesse, sens de l’accueil, sourires, rires … pourquoi doit- |