Rose Island, paradis au naturel |
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Encore un peu plus à l’Ouest, encore un peu plus sauvage, nous avons pointé Rose
Island sur la carte. Deux jours et trois nuits de chassé- Et voilà, quelques erreurs à ne plus refaire et bien notées par les quatre aventuriers que nous sommes, mais comme tout est bien qui finit bien, on a droit aux pancakes sur Pascaux, mouillés dans 20m d’eau, à l’abri du reef, avec une vue imprenable sur ce mini lagon (2km de diamètre), et le seul et unique motu habité, par des milliers d’oiseaux qui assurent l’ambiance sonore nuit et jour ! |
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Un atoll, deux catamarans, quatre robinsons … c’est parti à la découverte de Rose Island, et on comprend déjà pourquoi ce nom : le platier (bande de corail affleurant qui sépare et protège le lagon du grand large) est rose, et vers midi, les couleurs ressortent de manière incroyable. Recouvert de maximum 20cm d’eau selon la marée la configuration est idéale pour partir à la recherche des langoustes, d’autant qu’une date importante arrive, alors nous décidons d’aller vérifier si elles seront de la fête … Lampes et sacs pour les hommes concentrés sur les trous et les yeux brillants des bestioles recherchées, balade sous la lune et papotage pour les filles qui accompagnent bien volontiers leurs hommes dans cette quête, 10h du soir, marée basse … Après deux heures de recherches fructueuses, 4 langoustes, 1 crabe et 1 cigale de mer se tiennent compagnie au fond du sac qui s’est nettement alourdi. Mission accomplie, et tout le monde au lit pour être en forme pour demain soir … |
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16 octobre, 38 ans pour la benjamine de l’équipe, et dans un décor pareil, ça se
fête. Pain frais, foie gras, spaghettis aux langoustes flambées au whiskey par les
bons soins de Bruno, moelleux- La météo n’est pas idéale, mais nous offre quand même quelques heures bien bleues dont nous profitons pour aller nous baigner. Piscine au programme, turquoise de préférence, puisque le platier offre des bassins naturellement creusés dans le corail, abritant coraux, poissons, et … même un couple de tortues que nous poursuivons … avec l’appareil photo, surpris par la grâce des mouvements aquatiques de ces animaux si maladroits à terre. |
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Enfin nous multiplions les tours de motu, le seul, qui abrite sue quelques centaines de mètres de long quelques dizaines de milliers d’oiseaux. Il y en a encore plus au sol sous les arbres qu’en l’air, et nous les dérangeons le moins possible, si c’est possible. Levant le nez, on découvre sterns, frégates, puffins, fous, phaétons … dans tous leurs états, de l’œuf couvé au papi débonnaire qui ne se lève plus quand nous arrivons. Le bruit, l’odeur, et ces nuages de taches noires, blanches, grises, marrons qui remplissent le ciel bleu … Nous n’avons jamais eu droit à un tel spectacle, c’est grandiose, on se sent tout petits, intrus dans cette nature sauvage qui ne devait pas être très différente il y a quelques milliers d’années. On prend des centaines de photos, on ramasse les bouteilles en plastique amenées ici par les vagues et qui n’ont pas leur place dans ce décor, mais surtout on se remplit les yeux et les oreilles, on s’arrête, on profite, pour graver ces sensations inédites. |
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Et puis le motu nous réserve encore une jolie surprise pour le dernier soir. On accoste
sous la pleine lune, après dîner, armés de torches non nécessaires vu l’éclairage
naturel. Il paraît que les tortues viennent pondre à terre, et nous avons déjà vu
des traces sur la plage dans la journée. Un peu de crapahutage et Bruno aperçoit
des traces toutes fraîches … approche silencieuse … une énorme tortue luth a traversé
la plage pour se glisser sous les arbres, cherchant un abri pour creuser son trou
et y pondre ses œufs. Nous l’observons un bon moment, puis décidons de la laisser
tranquille, poursuivre cette aventure ancestrale mais difficile vu sa corpulence,
qui permettra peut- |
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Enfin il est temps de repartir, nous calculons date et météo idéalement pour ces 3 jours de navigation qui doivent nous amener aux Tonga, et permettre à Pascale des Pascaux de ne pas fêter son anniversaire, puisque la journée concernée tombe pile sur la ligne de changement de date que nous traversons en arrivant sur Neiafu, « capitale » des Vava’u. Mission accomplie après une navigation mouvementée qui nous donne un aperçu de ce qu’il faut éviter lorsque nous entamerons la prochaine étape, la descente vers le « grand » sud, la Nouvelle Zélande, où nous irons nous mettre à l’abri des cyclones. |