Donc La Rochelle. Pas par hasard bien sûr, mais pour une très très bonne raison. Petit retour en arrière, décembre 2011, notre fidèle Thetys blessé est resté en Nouvelle Zélande, attendant de reprendre la mer un jour avec d’autres propriétaires, et le salon nautique de Paris nous permet de rencontrer de nombreux lecteurs qui nous suivent pour certains depuis le début. Mais aussi de confirmer notre choix, puisque nous avons décidé de changer de bateau. Nous signons avec le chantier Nautitech, basé à Rochefort (Charente Maritime), et nous nous lançons dans une nouvelle aventure, la construction d’un deuxième bateau. Evidemment après quatre ans, un demi tour de planète, treize pays visités, deux livres édités, et quelques milliers de milles parcourus, qui dit deuxième bateau dit choix millimétré, expérience intégrée, options précises, et donc un chantier capable de répondre à tout cela.
2012, année transition...
A y est, Pariiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis, c’est finiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!
On a troqué le manteau d’hiver contre les tongs de printemps, l’appartement au calme
de l’île St Louis pour la terrasse sur la mer, les vagues des bateaux-
Le N542, catamaran de 54 pieds sorti pour la première fois l’été dernier du chantier
nous fait de l’œil, nous interpelle, et finalement nous séduit. 16 mètres et quelques
de long pour 8m50 de large, des étraves fines et une nacelle haute qui donnent envie
de s’envoler vers le large, une qualité de fabrication qui laisse songeur, une habitabilité
et un confort auxquels nous sommes habitués, le programme de ce beau cata nous semble
prometteur et correspondre au mieux à notre cahier des charges exigeant.
Le chantier
est éprouvé, l’architecte (Marc Lombard) a un vrai savoir faire, les fournisseurs
sont tous de renom, ce bateau est bien né pour un programme pointu, qui doit allier
les extrêmes : performance et sécurité, grande taille et facilité à manœuvrer à deux,
légèreté pour la vitesse mais grande capacité de charge pour un tour du monde confortable.
Il n’est toujours pas prévu que le matériel de pêche et de planche, les bonnes réserves
de nourriture, la cave à vin, la machine à laver, la bibliothèque, l’atelier bricolage
ou le teck si doux aux pieds restent au ponton. A cela on ajoute notre réserve d’autonomie
: groupe électrogène, panneaux solaires, dessalinisateur, réserves d’eau et de gasoil.
Et le tout doit toujours flotter, et même mieux, fendre les vagues des océans. Vaste
challenge que le chantier s’engage à relever.
Lancé en décembre, les coques ont été moulées, le pont aussi, nos visites régulières à Rochefort nous permettent de le voir grandir. Le futur THETYS est immense, commence à se remplir de câbles, ses équipements sont choisis, et nous patientons en gardant un œil sur la baie qui le verra flotter d’ici deux gros mois. On a hâte, mais il y a pire que La Rochelle pour attendre, alors on transforme notre patience en coups de pédales dans les rues piétonnes et footing sur le front de mer. Amis parisiens…