J5 : journée apprentissage… Sereins des belles vitesses réalisées ces derniers jours (plus de 200 milles ces derniers 24h), on envoie le spi malgré le vent qui monte. Mais trop c’est trop, et après deux surfs impressionnants, on réduit d’urgence. Evidemment ce n'est pas le plus simple, le vent maintenant les 200m² du spi bien gonflés. Malgré mes efforts tactiques pour tenter de déventer la bulle, Bruno suspendu aux bouts est bien léger pour ramener la chaussette. Après pas mal d’efforts et beaucoup de transpiration et de stress, tout le bazar est dans le trampoline, Bruno couché dessus pour être sûr que ça ne reparte pas. OK ça c'est fait... Et finalement, le score du premier surf est de 22,9nds enregistrés par les instruments. Yesssss, Bruno est ravi ! Mais on arrête là les frais pour aujourd’hui.
La fin de journée ramène le calme à bord, réduction des voiles, fermeture de la porte
fenêtre qui sépare le cockpit du carré, et on se retrouve dans notre cocon silencieux
et confortable. Une petite citronnade (pas d’alcool pendant la transat’, c’est une
règle pour nous) et un dîner léger, et nous voilà prêts pour une nouvelle nuit de
semi-
J6 : La météo orageuse est là, arrivée comme prévue. Pour une fois qu’elle est juste, c’est pas de chance ! On s'y est mis progressivement sous voilure réduite, histoire d’être tranquille dans les rafales à 30nds (54 km/h). Dans cette mer agitée qui monte, on a perdu de vue Andanza, ils ont aussi disparu de la VHF, heureusement il reste les textos sur l'iridium et les mails sur skyfile pour se suivre dans cette galère.
On est donc tout seuls pour affronter cette météo sympathique. L’anémomètre monte,
les grains commencent à arriver, et remplissent l'écran du radar. On a une lumière
sur notre travers bâbord, un voilier qui ne répond pas à la VHF. Avec 30-
Toute la nuit est comme ça, beaucoup de vent, de très grosses vagues, des surfs, et surtout des rincées mémorables qui nous ont enfin dégagé la poussière du Cap Vert qui s'était infiltrée à peu près partout. On a veillé, fait le tour des grains pour garder le vent dans le bon sens, surveillé le vent, et jeté un œil dehors régulièrement pour ne pas rater un autre "égaré" dans cette tourmente.
J7 : Quand le jour se lève (sans soleil), c’est tout gris, fumant, comme notre moral. Le vent trouve encore le moyen de monter toute la matinée (rafale à 42nds, et un surf à 19,6nds), mais la météo et Lô confirment la fin de l'épisode pour la nuit prochaine, plus que quelques heures à tenir. Progressivement on ne subit plus de rincées, il apparaît même des bouts de ciel bleu, et on croise un pétrolier à moins d'1/2 mille, qui plante son étrave dans les vagues qui nous pourchassent.
Sans le dire on commence à se demander qui de Andaza ou Thetys arrivera en tête de
la flotte en Martinique, les autres copains étant logiquement plus lents. Alors forcément
on note, on compare les avancées, les caps choisis... Et comme on est au moins 5
à peu près sur une même ligne nord-
Enfin, on atteint la position la plus sud prévue, ce qui nous permet de remettre
le cap à l'ouest, direct sur le Marin !!! Ca commence à sentir bon le ti-
J8 : Ca y est, fin de la première semaine en mer. Vite passée, de nav partagée avec
Andanza en gestion du gros coup de vent. le plus gros est derrière nous. D'ailleurs
le mi-
Un bon petit dej' pour fêter ça (chocolat chaud et tartines de pain décongelé au
beurre salé !!!), le vent remonte enfin dans une version beaucoup plus agréable.
Plus de grains à l'horizon, une mer apaisée, 18-