Etes-
Nouvelle nav’, nouvelle destination, Thetys continue sa remontée de la côte Ouest
des Caraïbes.
Partis du Sud du Belize, il nous faut un peu plus de 24h pour rallier
Puerto Aventura sur la côte mexicaine, poussés par un Gulf Stream très efficace.
Début d’après-
Qui dit terre dit… véhicule. Un étrange sentiment de liberté nous étreint lorsque
nous devenons les heureux locataires d’un pot de yaourt japonais ! Avec notre petite
asiatique cinq fois plus rapide que Thetys (!), nous partons à la découverte du voisinage :
la station balnéaire de Playa del Carmen. Rien de tel pour se mettre dans l’ambiance
mexicaine que de déambuler à la nuit tombée le long de la fameuse Quinta Avenida,
où s’entassent bien alignés têtes de mort en céramique et chapeaux mexicains multicolores,
tee-
Enthousiastes, nous dessinons notre futur plan de route
touristique. Au programme des prochains jours : l’ascension des temples mayas et
aztèques du Yucatan, la plongée au cœur de mystérieux cénotes, les escales nocturnes
dans des villes coloniales aux noms évocateurs, Merida et Valladolid… Sans oublier
Cancun, la Mecque mondiale (avec Ibiza) des « dance party » jusqu’à l’aube !
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Direction Coba, notre première visite de temple maya. Très bonne surprise, nous sommes quasiment seuls pour explorer ce site éparpillé au cœur de la forêt tropicale. Le parcours s’explore à pédales, au choix vélos ou triporteurs ! Les tunnels verts débouchent sur des espaces à peine dégagés de la végétation environnante et envahissante, où se dressent les fameuses pyramides. La plus haute du site domine le paysage de ses 32 mètres. Nouvel étonnement, ici on peut escalader les ruines archéologiques ! En se hissant sur des escaliers bien raides et presque d’époque, les touristes atterrissent en haut essoufflés après plusieurs pauses. Les tongs glissent sur les blocs polis par le temps. Et la grosse corde tressée arrimée sur toute la hauteur des marches sert à la descente, pour les prudents qui glissent leurs fesses de l’une à l’autre, agrippés à cette ligne de vie qui les ramènera sur la terre ferme.
Dès le lendemain, nous enchaînons avec le site de Ek Balam. Toujours personne sur
la route, et le parking est presque vide. Cette fois nous nous adjoignons les services
de Juan, pour mieux appréhender toutes ces vieilles pierres : nécropoles, stèles,
lieux de vie, de sacrifice, de vénération, mythe ou réalité... Notre guide particulièrement
bavard (en anglais) a participé aux fouilles sur les ruines. Après deux heures de
visite, les mayas n’ont presque plus aucun secret pour nous : leurs coutumes, leur
vie, leur religion, leurs peurs et même leur pseudo-
Architecturalement, le lieu est impressionnant, avec notamment son édifice principal :
comme une grande habitation perchée en hauteur, pour échapper à quoi ? Nous avalons
les marches jusqu'au sommet, laissant Juan soigner son vertige à mi-
Arrivés en fin d'après-
Voisin de quelques kilomètres, le cénote Xkeken du site de Dzitnup prend toute sa
dimension lorsque nous nous enfonçons dans les entrailles de la terre. Une volée
de marches nous éloigne de la chaleur habituelle des terres brûlées, remplacée par
la fraîcheur et les ploc-
Mérida, notre point de chute suivant sur la carte aux trésors s’avère décevante. Le centre un peu touristique et historique est noyé au milieu des rues populaires. Où gens et voitures circulent en masse dans des embouteillages parfumés au gaz carbonique. Et où klaxon et cris s’additionnent à une chaleur sèche et étouffante. Saturés par le bruit de cette foule, nous ne nous attardons pas plus que la nuit prévue.
Prochaine étape, Uxmal. Changement de dimension : la vertigineuse pyramide qui marque l’entrée du lieu nous entraîne vers une vaste place cernée par quatre longs bâtiments particulièrement bien restaurés. Portes mystérieuses, fresques mêlant dieux et diables, notre imagination ajoute la foule qui devait se presser les jours de célébration… ou de sacrifice… Au loin, avec la distance qui sied à son rôle, le palais du gouverneur domine la scène et donne la mesure de sa probable puissance politique et religieuse, forces d’époque, et toujours d’actualité !
A la recherche d’un des plus beaux cénotes du Yucatan, nous nous égarons sur de toutes
petites routes. L’occasion de visiter la pampa, bien pauvre apparemment. Dos d'ânes
rédhibitoires et stades de foot signent l'arrivée dans chaque village, même les
plus petits. Quelques ombres s’abritent à l’entrée de petites maisons format cube
de bétons, les hamacs oscillent, c’est l’heure de la sieste dans ces hameaux assoupis.
Nous improvisons un déjeuner chips et iced tea dans une station service, faute de
trouver autre chose ou de vouloir s'aventurer dans l'ultra-
Rejoignant enfin une voie notée sur notre photocopie de carte pseudo-
Pour parfaire notre exploration des sites archéologiques de la péninsule du Yucatan en mode crescendo, nous visons Chichen Itza. C’est la star des cartes postales, où des milliers de touristes se pressent au pied d’une pyramide imposante. D’aussi bonne heure que possible, nous passons le portillon d’une entrée secondaire, motivés pour photographier ce monument sans personnage contemporain à gommer ultérieurement. Autour de nous, les guides papotent en arrivant tranquillement. Suivant les étals des vendeurs de souvenirs qui s’installent progressivement, nous posons enfin les yeux sur ce temple de la civilisation maya. Presque seuls pour profiter de ce lieu envoûtant sous une belle lumière matinale, nous apprécions la majesté de l’endroit dans toute son intimité ! Un petit tour de l’édifice fournit une explication sur l’incroyable restauration qui a eu lieu. Chaque face montrant un état un peu plus avancé, du tas de pierre informe couvert de végétation aux grandes marches carrées de la face Nord, accès direct à un autre monde…
Un petit tour sur le reste du site le temps que les autocars se déversent après plusieurs heures de voyage pour certains, et nous nous extirpons du début de cohue emmenée par des guides volubiles, repus de ces beautés mystiques.
Mexico City se décline en quelques jours et en famille : visite du Centro Historico,
ses rues animées par les visiteurs en ce week-
A une cinquantaine de kilomètres au nord, le site archéologique de Teotihuacan est gigantesque, posé sur une plaine aride. De là se dessinent les contreforts rocheux qui cernent le vaste plateau où s’est construite la capitale mexicaine. Imposant chaleur et pollution malgré sa situation à 2400 mètres d’altitude. Temples du soleil et de la lune dominent ce vaste site réparti le long de son « Allée des Morts », sans doute trop grand pour garder le charme des Coba et autres Uxmal appréciés dans la péninsule du Yucatan…
Cancun : ou comment passer de la culture à la fiesta. Envie de se lâcher un peu,
beaucoup… Direction cette zone ultra-
L’hôtel est international à souhait. Mais le plus inhabituel est sa communauté d’américains
bruyants et mutants dotés d’un appendice porte-
La nuit venue nous prenons la direction du Coco Bongo, célèbre discothèque incluant un show très « Las Vegas ». Un shot de tequila vite enfilé au passage de l’entrée, et nous voilà transpirants dans la chaleur de la nuit mexicaine et l’entassement de tous ces corps polyglottes agités de tremblements compulsifs sur fond de basses prégnant et de lumières laser. Nuit de folie. Trois heures du mat’, ivres de bruit ou d’alcool, va savoir, nous reprenons le chemin de notre lit, en taxi pour éviter l’option croco !
Retour au camp de base, Thetys n’a pas bougé de sa chouette et chic marina, nous
attendant sagement. Toujours agréablement surpris par la gentillesse des mexicains,
et complètement abasourdis par les prix pratiqués ici, nous remplissons quelques
caddies de supermarché de produits nord-
Nous profitons d’une dernière soirée à « Playa », option tardive : à partir de 22-
Il est temps de nous remettre en route, direction le Nord de la péninsule du Yucatan, puis l’Est en longeant la côte Nord de Cuba, pour rejoindre enfin les Bahamas et de grandes retrouvailles préméditées avec nos amis du bateau Milo One. Le créneau météo y est à peu près, l’occasion est trop belle d’aller vérifier à quoi ressemble le combat Gulf Stream contre fin d’épisode de vent de Nord.
Après une dernière nuit maya dans les eaux turquoise à Isla Mujeres, escale providentielle
avant le grand saut navigateur, nous quittons le Mexique remplis de sensations singulières et
un petit goût de revenez-