le VOYAGE DE THETYS
betn photos recettes presse news localisation blogscopains bato index

La Havane, par les petites rues


Après ces belles mises en jambes à Cienfuegos et Trinidad, nous sommes plus que motivés pour re-découvrir la Havane, rapidement croisée il y a dix ans. Nouvelle virée en taxi collectif, dans une vieille Peugeot 406 cette fois, nous entrons dans Habana ! Sans point de chute, nous larguons rapidement notre véhicule pour partir à la recherche d'une « casa particulare » dans Habana Vieja, le vieux quartier de la ville. Mais les chambres visitées sont petites, bruyantes et très sombres, et après quelques tentatives infructueuses, nous décidons de changer de registre. Pour cinq-six fois le prix d'une casa particulare, de beaux hôtels restaurés avec soin offrent de grandes chambres dans des bâtiments magnifiques, avec patios intérieurs, eau chaude et baignoire d’époque. Allez, c’est les vacances, et nous sommes en plein cœur de la vieille ville !

Accéder à l’album des photos de la news en cliquant ici

Quelques pas aux alentours de l’hôtel nous mettent dans le bain : nous retrouvons les rues pavées et défoncées par le temps, les bâtiments grandioses qui côtoient les églises en ruine, dans le plus grand désordre architectural. C’est comme dans nos souvenirs sauf que le vieux quartier est en réfection généralisée, avec des fossés qui creusent les rues, des tas de pavés neufs prêts à servir, un bruit constant de marteau piqueur qui rebondit dans ces petites rues étroites, et des façades ravalées un peu trop propres à notre goût. Heureusement les travaux publics cubains ne sont pas trop rapides, et pour le moment il reste bien assez de vieilles façades et de rues mal pavées et non goudronnées pour que le charme opère. 

Une concession au Lonely Planet nous fait traverser les classiques Plaza de Armas, Plaza de la Catedral, le Capitole, le Parque Central. Une bonne adresse atypique nous attend à l’atelier de peinture Taller Experimental de Grafica. Puis nous attrapons un taxi qui a dépassé les soixante ans pour être déposés sur le parvis de la la Plaza de la Revolucion. Le gigantisme communiste dans toute sa splendeur ! Le lendemain, notre chemin croise par hasard un vieil entrepôt où se tient une feria locale, avec pleins de peintres qui exposent, dans tous les styles. L’œil du photographe prend des idées, apprécie, se régale.

Mais vite attirés par les circuits parallèles et les rues adjacentes, nous continuons notre balade en traversant Centro Habana. Soudain de la musique s'échappe d'une maison avec un petit attroupement cubain autour des fenêtres, nous nous faufilons. Un groupe local joue et chante, accompagné de deux guitaristes des Gipsy King (ceux de Camargue) qui sont là pour un tournage de film. Voix, trompettes, guitares, percussions, ils sont une dizaine dans cette petite pièce, collés sur le canapé, perchés sur une chaise, serrés debout. Alors que nous jetons un œil par la porte, on nous presse d’entrer pour la refermer derrière nous, une histoire de courant d’air… L’ambiance décolle, le rhum circule (c’est l’heure du déjeuner), nous sommes aux premières loges, on ne pouvait rêver meilleur endroit pour se plonger dans la musique cubaine, qui alterne allègrement mambo, chachacha, boléro et autre rumba que nous sommes bien incapables d’identifier !

Nous clôturons ces retrouvailles avec la capitale cubaine par un tour de ville dans un bus à étage qui nous promène le long du Malecon, la jetée qui borde le nord de la ville. Le vent de nord s’est levé, les vagues explosent sur la route, les embruns montent à notre hauteur, le moment est difficile à fixer avec un objectif non étanche, mais c’est aussi un grand classique pour un photographe égaré à La Havane…


Quelques dizaines de photos supplémentaires viendront rejoindre les milliers d’autres prises au cours de ces quelques jours. Nous repartons la tête pleine d’images, de couleurs, de bruits, et de sensations qui nous donnent envie de revenir se balader ici, et dans pas trop longtemps si possible.

NEWS du 28/04/13
CUBA - 2ÈME PARTIE