Cap Vert, aux portes de l’Atlantique
30 novembre 2012, nous entrons dans la baie de Mindelo, sur l’île de Sao Vincente, au Cap Vert. 2ème ville du pays par sa taille, mais surtout l’un des plus mythiques ports de départ pour la transatlantique. La majorité des bateaux qui arrivent ici vont bientôt affronter la traversée de l’Atlantique et son univers unique. Et l’ambiance est tournée vers cette échéance proche, une ou deux semaines de préparation avant le grand saut.
Mais cela fait déjà trois semaines que nous avons atteint les îles du Cap Vert, via
le port de Palmeira sur l’île de Sal. Trois semaines de retrouvailles avec cette
vie de tourdumondiste que nous avons quitté depuis plus d’un an maintenant. Il fallait
le Cap Vert, escale assez mythique que nous nous étions refusé il y a 4 ans à cause
de « radio-
C’est fait. On a tout retrouvé. Encore mieux. Encore plus fort. Encore plus présent.
Il faut dire qu’on se sent presque aussi « neufs » que nos voisins de mouillage.
Privés de bateau pendant plus d’un an, un Thetys neuf à « roder », des estomacs à
ré-
Petit retour en arrière…
Nav’ Canaries – Cap Vert
Il a fallu une navigation un peu musclée depuis les Canaries pour voir apparaître
au petit matin les premiers volcans de l’île de Sal. Presque cinq jours, avec une
journée de moteur, puis une journée comme tout navigateur en rêve, soleil, vent doux,
gennaker et vitesse, enfin trois journées difficiles. On s'est donc fait croquer
à la sauce atlantico-
Palmeira, île de Sal
Ce matin, à la vingtaine de bateaux mouillés dans la petite baie se sont ajoutés
pas moins de 4 catamarans arrivés des Canaries. Le temps d'essayer de mouiller convenablement
dans si peu d'espace sur un fond traître, et Bruno et David filaient en "ville" pour
faire les papiers d'entrée. Mais les autorités locales, après leur avoir fait faire
un aller-
Et là, le dépaysement est total : quelques barques de pêcheur, deux-
Et puis on a aussi eu de la visite : quelques poissons volants pris dans le trampoline, de gros bancs de dauphins qui apparemment apprécient notre vitesse, et même un oiseau non identifié mais content de nous trouver hier au milieu de l'eau pour arriver à bon port (?) avec nous ce matin. En lui souhaitant de parler le portugais...
Encore une fois on a pu éprouver Thetys dans des conditions peu faciles, et il se comporte merveilleusement bien, tant en terme de vitesse qu’en confort pour passer les vagues, ou qu’en capacité à avaler les rafales de vent arrière. Impeccable, et prêt pour la transat en toute sérénité.
Mordeira, île de Sal
Un mouillage sauvage à souhait, un décor minéral, une grande baie ventée, un spot de planche comme dans les magazines. Le fond rocheux nous a valu un dérapage tranquille à l'heure du déjeuner, en pleine orgie de langoustes (celles achetées la veille). Un régal.
A l’arrivée des 3 autres catas au mouillage (les cousins sur Andanza, Reine de Saba, et JAD (Just A Dream, des belges)), il est temps de gréer...
Pendant que Bruno charge son fusil dans l'annexe, je sors ma planche (aux ciseaux) de sa housse (fermeture éclair grippée par le sel), je grée 4,5m², en espérant que ça suffise avec les 20nds établis, je me remémore la séquence du jibe parfait, et je me jette à l'eau. En shorty parce que le soir tombe et que je ne la trouve pas si chaude (27,5° d'après le sondeur...).
C'était juste grandiose, entre le panorama, les sensations retrouvées, l'eau chaude (finalement), le vent pile à la bonne force, et il a fallu le coucher du soleil (18h) pour me ramener. Rangement du matériel à la lumière du projecteur de pont pendant que le vent tombait un peu. Bruno est rentré bredouille mais très content d'avoir remis la tête sous l'eau, avec de bonnes sensations.
Apéro-
Santa Maria, île de Sal
Le spot de planche / kitesurf par excellence. L’occasion de faire mon initiation
au kite, qui consiste à se faire traîner dans le sable par une aile de 10m² tout
en gardant le sourire. No problemo, j'ai adoré, et confirmé qu'il valait mieux prendre
quelques leçons avec un vrai encadrement avant d'investir dans du matériel. Peut-
Boa Vista, mouillage de Sal Rei
Après un bord à bord avec les Cata Quatre le temps d'avaler rapidement les 30 milles agités qui séparent les 2 îles, nous retrouvons tous les copains au plus beau mouillage du Cap Vert d'après mes nombreux renseignements pris préalablement sur le net et les divers guides. Et effectivement, ça en jette ! Dunes de sable, mouillage entre l'île de Sal Rei et l'immense plage de Boa Vista (côte NO), village de Sal Rei au fond. On est à nouveau dans un magnifique spot de planche, une jolie petite vague pour les surfeurs débutants qui déroule sur la plage, et une plage qui réjouit tous les jeunes équipages après les séances plus ou moins douloureuses du CNED chaque matin.
Et puis Bruno a trouvé Mingo, un pêcheur amical qui l'emmène dès le 3ème jour pour
un spot connu des locaux. Résultat, 3 énormes wahoos (thon banane d’après les guides)
d'une quinzaine de kilos fléchés dans la matinée. Le pêcheur en a gardé un plus une
bonne bouteille, et les deux autres ont été vidés et répartis entre tous les bateaux.
Ce qui nous a permis de faire un gros BBQ commun sur la plage hier midi, on était
presque 40, et on s'est régalé. Surtout que l'après-
L'autre "truc" du mouillage partagé avec tous les bateaux, c'est la VHF, la radio
du bord, le moyen de communication facile inter bateau au mouillage. Canal 69 (le
préféré des Français, alors que les anglophones squattent souvent le 72). Allumage
au réveil, et c'est parti pour les programmations de journée, les bonjours et comment
ça va aujourd'hui, et surtout les demandes en tous genres. Extraits de cette dernière
demi-
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La vie de mouillage...